A ceux qui ne savent pas encore quoi faire de leur vie

7ans après le bac et enfin un diplôme en poche – dédramatiser –

 » je ne sais toujours pas ce que je veux faire de ma vie »

Il est bien loin le temps du lycée et il est bien loin le jour ou j’ai passé mon bac, convaincu de ce que je voulais faire dans ma vie. Le cœur léger et plein d’espoir pour l’avenir. Depuis j’ai changé environ 50 fois d’idées, migré 5 fois d’une formation à une autre, oublié de me poser les bonnes questions, pris des décisions parce que « ma fille il te faut un diplôme », fait une grosse crise existentielle en mode « je suis un boulet j’ai foiré ma vie que vais je faire? » … Bref le lycée c’était bien , c’était calme et rassurant. On te demandait de faire des choix, mais ça te semble alors encore tellement conceptuelle tout ça que tu décides sans vraiment savoir. Puis tu te casses les dents – un peu.  7 ans après le Bac finalement j’ai enfin un diplôme en poche, mais je vous le dis je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ma vie…
Quand j’étais petite je voulais être archéologue, égyptologue, vulcanologue, bref un truc en « ogue » bien sérieux et scientifique, tout ce que je ne suis pas. (on passera sur le fait que mon rêve secret ou pas était de devenir chanteuse). A l’école primaire j’ai toujours fait partie des bons élèves et je carracolais toujours en tête de classe sans avoir à vraiment forcer (peut-être que les heures de devoir supplémentaires et les cahiers de vacances obligatoire ont aidé un peu j’avoue). Le collège est arrivé et je crois que je m’en suis pas mal sortie non plus (on ne parle pas des maths ici hein). Je voulais être styliste à cette époque ou alors architecte/décoratrice d’intérieur. Et je me rends compte que finalement c’est à cette époque , clairement la plus floue et tourmentée de ma vie, que je savais vraiment ce qui était fait pour moi. Sûrement car je ne me mettais pas encore la pression ou je ne laissez pas les autres me la mettre. Sûrement parce qu’à 14/15 ans tu ne penses encore qu’à tes désirs et tu ne tiens compte de rien d’autres. D’ailleurs ce sont mes désirs impérieux de calme et de rejet de toutes matières scientifiques qui m’ont malheureusement fait complètement abandonner ces deux voies – merci ma flemme – aujourd’hui je suis toujours autant obsédée par la mode et la déco, c’est d’ailleurs pour ça que ce blog existe, mais je n’en ferai sûrement jamais mon métier… BRAVO

« mes échecs en math depuis des années
n’était du qu’à ma conviction profonde
que j’étais trop nulle pour y arriver »
Puis le lycée a été la période du « je veux un métier qui paye » et alors je pensais: juge pour enfant, juge tout cour ou encore éducatrice (celui ci ne paye pas on est d’accord), rien de précis.(parallèlement je me disais quand même qu’après le bac, j’irais bien tenté ma chance à Paris dans la musique, me mère m’a vite calmé, « ma fille tu feras des études, tu auras un diplôme et un vrai métier »)  Arrivé à la fin de ma première L je ne savais pas tellement ce que je voulais faire, je savais juste que je voulais un bon métier , que je ne voulais pas aller à la fac, mais faire une école et j’estimais que mon dossier n’était pas assez bon alors j’ai demandé à redoubler (contre l’avis de la majorité de mes professeurs qui n’avaient je crois jamais vu ça) malgré une moyenne général raisonnablement bonne . D’ailleurs grâce à ça que je me suis rendue compte que mes échecs en math depuis des années n’étaient du qu’à ma conviction profonde que j’étais trop nulle pour y arriver. Après avoir eu un joli 0,5 au brevet de Math et passé ma seconde et ma première à 4 de moy, je me suis présentée à mon bac de math sans pression sachant que ce n’était alors qu’un entrainement car je voulais retaper. J’ai eu 18… – le pouvoir du mental- enfin bon ce n’est pas le sujet.

« finalement le plus important c’était peut-être de

chaque matin se lever pour aller faire

quelque chose qu’on aime… »

 

Bref j’ai donc retapé et ça m’allait très bien. Je ne savais toujours pas vraiment ce que je voulais faire j’aimais la psychologie, mais je ne me sentais pas capable d’en faire mon métier. Comment aider les autres quand soi-même on est un véritable bordel? Alors que l’année avançait et que j’avais pris la décision de redoubler pour avoir le choix et pouvoir faire un métier qui paye  (je crois vraiment que une des phrases que ma mère m’a le plus sortie c’était « bosse si tu veux pas finir caissière, avoir le choix de tes études et pouvoir te payer ce que tu veux… »), j’ai commencé à me dire que finalement le plus important c’était peut-être de chaque matin se lever pour aller faire quelque chose qu’on aime…

« J’avais abandonné la danse une fois, ma mère ne m’a jamais laissé reprendre. »

« Je n’avais aucun niveau technique

juste une capacité importante à exprimer et organiser, par l’art,

mon bordel émotionnelle. »

J’ai toujours aimé tout ce qui touche à l’art et j’ai toujours aimé danser et inventer des chorégraphies ou de petits spectacles. A 4 ans j’ai commencé la danse contemporaine au conservatoire, puis l’année suivante j’étais obligée de faire du classique avant de pouvoir choisir entre les deux. J’étais en CP les cours de classique étaient deux fois pas semaines, je n’aimais pas vraiment et ma meilleurs amie a arrêté. Du coup j’ai lâché aussi quelques mois avant la fin. J’avais abandonné la danse une fois, ma mère ne m’a jamais laissé reprendre. Quand je suis arrivée dans mon lycée, ils proposaient l’option danse et je venais juste de déménager et de sortir d’une période très difficile dans ma vie personnelle. J’ai donc eu le droit de prendre cette option et ce choix a été déterminant sur bien des points. Mais je crois que cela pourrait être un post à part entière… Enfin bref tout ça pour dire que alors que je ne pensais prendre que cette option, en deuxième option en seconde et c’est tout, j’ai finalement passé mon Bac L en option Danse lourde, c’est à dire avec la danse en plus gros coef (5 heure de pratique/semaine et 2h de théorie + « mémoire » à rendre).
Contrairement à 99% des filles avec moi dans l’option je n’étais pas la pour faire de la danse mon métier. Je n’avais aucun niveau technique juste une capacité importante à exprimer et organiser, par l’art, mon bordel émotionnelle. En terminal ma mère m’a enfin laissé reprendre des cours de danse dans une petite asso à côté de chez moi. Un jour ma prof m’a dit « tu ne sais pas quoi faire, pourquoi tu ne ferais pas prof de danse… » – juste une phrase lancée comme ça, une petite graine ». Puis quelques mois après ma prof au lycée m’a fait la même suggestion et m’a poussé à me dire que oui je pouvais être chorégraphe. Alors je me suis dit oui chorégraphe j’aimerais tellement ça, et je suis douée pour ça. Je n’ai jamais eu la prétention de croire que je pourrais être une danseuse et je n’en ai jamais eu l’envie d’ailleurs. Mais j’avais l’imagination et la faculté à canaliser et organiser les émotions qui sortent d’un corps en mouvement – alors voilà j’ai voulu être chorégraphe – Pourquoi ma mère m’a laissé partir dedans cette fois alors que la musique c’était mort, cela reste toujours un mystère pour moi.

« J’ai passé mon bac avec mention

avec une grosse pensée pour ces prof qui en 4eme m’ont dit

que j’étais une incapable »

« Ne laissez jamais personne vous faire croire que vous ne pourrais jamais y arriver »

J’ai passé mon bac avec mention avec une grosse pensée pour ces profs qui en 4eme m’ont dit que j’étais une incapable, que si j’avais le Brevet j’aurais de la chance et que de toute façon je ne pouvais imaginer faire un bac général ou même faire quelques choses de ma vie. Ne laissez jamais personne vous faire croire que vous ne pourrez jamais y arriver. J’ai donc passé mon bac et me suis inscrite au conservatoire en danse pour les cours du soir, environs 8h de danse par semaine. N’ayant aucun bagage technique je ne pouvais pas vraiment faire autrement. Comme je ne pouvais pas que miser la dessus je me suis aussi retrouvée je ne sais comment en Fac de Philo… il était bien loin le temps ou je voulais redoubler pour faire une école et avoir un métier qui paye… Sachez que si vous adorez la philo en terminale c’est en psycho que vous devez aller non pas en philo à la fac – et oui tout est logique- Du coup un semestre plus tard, après avoir parlé avec mon prof de philo du lycée je faisais une demande de réorientation pour la Psycho. J’avais toujours été intéressé par ce domaine, mais je le voyais plus comme un bagage de connaissance personnelle que comme un véritable projet d’avenir.
Cette année-là je n’ai rien validé à la fac, mais j’ai eu mon entrée au conservatoire pour la formation professionnalisante. 15 à 30h de danse par semaine il me semble. Intense .

« Je voulais être de la danse à peine perceptible,

celle qui se danse à demi mot et laisse deviner tout ce qui ce joue à l’intérieur,

je voulais être de la danse des cris, des rires et des pleures. »

Je me suis retrouvée là, dans un monde inconnu, avec ces filles qui avaient toujours su qu’elles seraient danseuses et qui pour certaines étaient déjà dans des compagnies ou avaient des parents dans le milieu. Je me suis retrouvée là au milieu de filles formatées par le conservatoire et je me suis perdu, j’ai perdu ma danse. Celle qui vient de l’intérieur et fait vibrer, pas la danse des grand jetés et sauts de chats qui est jolie à voir mais n’exprimes pas grand chose. Moi je voulais être une Pina Bausch, rien d’autre. Je voulais être de la danse à peine perceptible, celle qui se danse à demi mot et laisse deviner tout ce qui se joue à l’intérieur, je voulais être de la danse des cris, des rires et des pleures. Une danse criante de vie à mi-chemin entre le mouvement et le théâtre. Cette danse que la plupart des gens trouvent bizarre, mais fait tellement de bien à tout ceux qui font partie comme moi de la famille des hyper-sensibles.
Je n’ai donc pas trouvé ma place, j’étais trop en dehors du moule, trop déconnectée de moi-même car j’essayais de me fondre dans la masse plutôt que d’affirmer ma vision des choses, j’étais sûrement aussi trop vieille (20 ans dans la danse c’est déjà trop tard), mon corps avait du mal à suivre et ma vie personnelle, qui j’étais à l’intérieur, partait totalement en lambeau.
J’ai foiré l’examen finale, on m’a dit « tu ne seras jamais danseuse » et je n’ai même pas pensé à dire, mais je ne veux pas être danseuse moi, je veux chorégraphier.  Je n’étais tellement plus connectée à moi-même que je crois que j’en avais oublié ce point essentiel. Avant je n’avais jamais échoué. Je me suis mangé ça en pleine dent et du jour au lendemain j’ai sorti la danse de ma vie, totalement. Plus de danses, plus de spectacles, plus de lectures et de culture à ce sujet. Rayé de ma vie pour évincer la douleur de l’échec. 6 ans après je ne sais toujours pas si je suis prête à côtoyer à nouveau toutes ces choses qui m’ont fait vibrer pendant 5ans.

« j’étais donc là et je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie »

Plus question de danse pour ma mère après ça, j’étais donc là et je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie. J’ai commencé ma deuxième année de psycho parce que j’adorais vraiment ça et que de toute façon je n’avais aucun autre plan. Mais jamais je me suis dit que j’en ferais mon métier. Quelques mois avant la fin de l’année j’ai décidé que je voulais travailler vite et que donc je devais passer un BTS.  J’étais tellement déconnecté de moi, je ne savais tellement plus qui j’étais que j’ai failli partir en gestion compta – le pire choix que j’aurais pu faire lorsqu’on sait quel point je déteste les chiffres et à quel point je suis une fille désorganisée. Puis un jour je suis tombée sur le BTS diététique et je me suis dit « c’est ça ». J’étais tellement désespérée je crois, tellement dans l’urgence, tellement dans il faut que je rassure maman, je vais faire un truc de ma vie, que je ne me suis même pas renseignée et je me suis convaincue que c’était pour moi.  J’ai validé mon année de psycho tout juste, mais je l’ai validé et j’ai réussi mon admission dans une école de diététique.
« je suis repartie en psycho »
J’ai alors atterri dans cette formation sans trop savoir à quoi m’attendre et je me suis vite rendue compte que j’avais fait une grosse connerie. La diététique en france c’est pour moi une grosse foutaise et surtout c’est une entrée dans le monde des collectivités et des hôpitaux. Tout ce que je déteste. Aucune place pour l’approche sociale, psychologique ni même éthique de l’alimentation. Mais la formation était payante et pas donnée, puis je ne savais pas plus quoi faire de ma vie. Je suis restée là pendant deux ans et j’ai continué à faire la guerre contre moi-même. Je me suis raccrochée à ce blog de toute mes forces. C’était la seule chose dans ma vie que j’aimais vraiment faire. Je n’ai jamais trouvé mon deuxième stage de 5semaines en hôpital, je n’ai pas pu valider mon diplôme, je suis repartie en psycho parce que ça me manquait.

« Je me suis apaisée, l’état d’urgence a laissé place au calme »

Retour à la case départ, L3 de psycho alors que si je n’avais pas disgressé autant j’aurai du avoir fini mon master. C’était l’an dernier. Une grosse dépression et une rupture plus tard, j’ai foiré ma L3, foiré les rattrapages, entrepris une re-connection à qui j’étais, ce que je voulais et ce que j’avais vraiment envi de faire sans tenir compte de personne d’autre que de moi. J’ai encore foiré le premiers semestre de ma L3 qu’il me manquait car dans ma tête j’étais déjà ailleurs. J’ai pris un avions pour traverser l’atlantique et je suis ici, mais cette histoire vous la connaissez déjà -Je me suis apaisée, l’état d’urgence a laissé place au calme – En juin je suis rentrée 10jours pour passer une derniére fois les rattrapages – ma dernière chance – et finalement j’ai réussi.

« Je ne sais pas ce que je veux faire, mais je sais une chose
c’est que à partir d’aujourd’hui
je ne ferais mes choix qu’en fonction de moi »

Je ne sais toujours pas ce que je veux faire de ma vie, je ne sais pas  si je continuerais un master un jour, si je partirais faire une autre formation, encore une autre, peut-être en com digital, je ne sais pas. Mais j’ai ce soulagement d’avoir enfin un diplôme, 7ans après le bac et d’avoir enfin fait ce que ma mère attendait de moi. Je ne sais pas ce que je veux faire, mais je sais une chose c’est que à partir d’aujourd’hui, je ne ferai mes choix qu’en fonction de moi, pas pour faire plaisir ou parce que la société attend de nous qu’on sache ce que l’on veut faire et où on va. Après toutes ces années de scolarité j’ai enfin réalisé ma part du contrat. Avoir un foutu bout de papier.

« Je veux juste vous dire que ce n’est pas grave de ne pas savoir

que vous pouvez toujours essayer, vous tromper, changer d’avis, revenir en arrière.

Tant que vous n’abandonnez pas vous y arriverez un jour. »

Enfin bon tout ça ce n’est pas pour vous parler de moi au final, mais pour vous dire qu’on nous demande bien trop tôt de savoir qui l’on veut être et où on veut aller. Je veux juste vous dire que ce n’est pas grave de ne pas savoir que vous pouvez toujours essayer, vous tromper, changer d’avis, revenir en arrière. Tant que vous n’abandonnez pas vous y arriverez un jour. Peu importe quand arrive ce jour. Apprenez d’abord à vous connaitre, sachez qui vous êtes et sachez être bien avec vous. Personne ne va vivre votre vie à votre place alors ne faites vos choix que pour vous.

 

En attendant vivez,  nourrissez vous de pleins d’expériences, soyez curieux du monde et de vous même,  ne restez pas immobile à attendre la solution, allez la chercher. Un jour je suis sûre que nous aussi on finira par savoir que qu’on veut faire de notre vie.

 

 

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7 Commentaires
  • .
    août 11, 2017

    Hello Camille 🙂
    Ca fait des semaines que j'oublie de commenter cet article (que j'ai relu plusieurs fois !).
    C'est jamais facile de trouver la bonne orientation et d'évoluer dans le même métier toute notre vie. J'imagine qu'on n'est jamais bien préparé et que si on est de ceux qui veulent évoluer, se construire et s'amuser au travail c'est vraiment compliqué d'être épanoui.
    De mon côté, j'ai un diplôme en communication et je travaille depuis 5 ans en com/événementiel. Mais à l'inverse de toi, je commence à m'ennuyer sévèrement et je m'intéresse de plus en plus à la diététique ou à la naturopathie. Ton passage sur ton BTS m'a interpelé ! C'est vraiment décourageant comme études ? Difficile ? Je suis plutôt littéraire donc l'aspect scientifique me freine un peu mais je trouve ça tellement passionnant.
    Je pense rester encore quelques mois (voire une année) dans mon job actuel pour préparer ma reconversion, faire un bilan de compétences etc…
    Quoiqu'il arrive, je pense qu'on fait partie d'une génération qui en veut toujours plus et qui va se former/changer de métiers toute la vie.

    Bravo pour ton diplôme en tout cas et profite de ces moments à SF 🙂

    Sonia

  • Leila
    novembre 13, 2017

    A l’inverse je sais ce que je veux faire depuis que j’ai 15 ans (avant j’ai eu envie de faire coiffeuse mais j’avais un peu peur des produits pour les couleurs). Donc j’ai fait un bac L, une licence de Lettre Modernes (où j’ai un peu perdu de motivation) puis un master MEEF pour faire professeur des écoles. Ce qu’on nous dis pas (ou en tout cas que cela ne vous arrivera jamais -je dois m’appeler Jamais), c’est que avoir le concours, les encouragements des profs qui nous suivent, ne veut pas dire être titularisé : résultat, j’ai été licenciée et je suis toujours en recherche d’emploi depuis plus d’un an (je ne suis pas sociable donc j’oublie la vente et je déteste tout ce qui est administratif). Au passage, cela secoue énormément au niveau de l’estime de soi, une remise en question totale, y compris de ses réussites (j’ai la licence mais je n’ai presque pas travaillé, le master est pratiquement donné : je dévalorise tout sauf mon bac).

    • Camille ASWC
      novembre 13, 2017

      Ohlala je ne savais pas ça! J’ai l’impression que dans beaucoup de formation on ne nous donne que les infos positives mais on evite de parler des petites merdes qui peuvent carrément nous la mettre à l’envers… en tout cas je comprends totalement que pour l’estime de soi c’est compliqué mais il faut se dire qu’au final ce n’est pas forcément nos capacités qui sont misent en cause mais aussi le monde du travail qui vas pas super en ce moment..

  • Damien Huberdeau
    janvier 12, 2021

    Salut !

    Ça me fait plaisir de lire ce post même si je sais bien que ça a été un moment compliqué pour toi… Je me trouve actuellement dans la même situation. Après 5ans d’études postbac en biologie et 2ans en intérim (usine, sans aucun rapport avec la bio…) je n’ai toujours pas de travail, ni aucune idée de ce que je veux réellement faire !

    Contrairement à toi, depuis toujours (vraiment !), j’ai toujours voulu être biologiste ! À part, petit doute au lycée où certains profs m’ont un peu decouragés à cause des maths (comme pour toi…). Finalement, j’ai eu ma licence haut la main et été major de ma promo pour les deux années de Master. Petit problème aucun débouché en recherche à part si tu as un bon réseau…

    Donc j’ai fini en intérim en me disant que ce serait juste en attendant… 2ans après, j’y étais toujours !

    Me voilà, donc aujourd’hui où j’ai tenté un Master pour devenir responsable sécurité en usine… Mais comme pour ton bts, je l’ai fait par dépit pour me dire que j’aurai un métier pas trop mal payé… Et finalement au bout de trois mois, je n’ai qu’une envie c’est d’arrêter !

    J’hésite aujourd’hui à reprendre un Master en protection de l’environnement ou passer le concours pour devenir prof de svt (mais du à mon échec dans la bio je me dis que j’ai certainement pas le niveau pour…)

    Fin bref, je me sers de ton post pour me décharger un peu parce que dans mon entourage personne ne me comprend… Tout le monde me dit que c’est pas compliqué de juste faire un métier, surtout avec mes facilités (alors que j’ai toujours bossé trois plus que tout le monde parce que je connais mes faiblesses justement depuis le lycée…)

    Je vais continuer à lire tes posts, pour voir si au cours des années ta situation à changer et que tu es enfin épanouie ! En tout cas, je te le souhaite !

    Bon courage pour tout !

    • Camille ASWC
      mars 17, 2021

      Hello! Je suis désolé de ne voir ton commentaire que maintenant et du coup de ne pas avoir répondu avant!
      Effectivement je comprend que tu sois déçu par la réaction de ton entourage, non ce n’est pas si facile de faire juste un métier lorsqu’on est passionné. Je te comprend à 100% sur ce point.
      Mon meilleur conseil? N’ai pas peur de te tromper, d’essayer des choses. Peut être un métier va te convenir 2/ 3 an et puis tu sera lassé et tu changeras. Ce n’est pas grave il n’y pas de règles, rien qui oblige a faire le même métier toute sa vie à part les habitudes sociétales qu’on traine depuis des génération. Mais encore une fois rien de t’oblige à les suivre. Vie ta vie comme tu l’entends le plus important étant: de se lever le matin motivé par sa journée et se couché le soir satisfait de la journée accomplis. Sinon je ne vois pas comment l’on peut être heureux et épanouis.

  • Marina
    mars 18, 2021

    Salut Camille,

    Je me suis reconnue dans ton poste et ça fait plaisir de ne pas se sentir seule… J’ai, moi aussi, toujours été douée à l’école sauf pour les maths mais surtout parce que j’ai eu des profs qui m’ont découragée. Puis je pensais vouloir travailler dans la traduction alors j’ai fait une licence LEA que j’ai beaucoup aimé mais qui m’a fait réaliser que la traduction n’était pas pour moi même si je parle plusieurs langues couramment. Puis je ne savais pas trop quoi faire, j’ai fait une formation de mise à niveau en art appliqués avec le CNED dans laquelle je me suis ennuyée à mourir (je croyais que je voulais travailler dans l’architecture d’intérieur). Enfin, j’ai essayé de trouver ce que j’aimais vraiment et comme j’avais le BAFA et que je donnais beaucoup de cours à des enfants, je me suis dit, pourquoi pas de venir prof des écoles et faire un master MEEF. Malheureusement, après les divers stages effectués, je ne suis rendue compte que ce n’était pas fait pour moi mais je voulais quand même finir mon Master et mon mémoire. Le problème c’est que sans le concours, le master ne vaut rien et le métier de prof particulier est très précaire et mal payé… Maintenant je me retrouve à bac+5 plus une année d’art un peu coincée car je ne sais pas quoi faire. J’adore les langues c’est tout ce que je sais … Mais le problème c’est que sans autre compétences, les langues sont inutiles pour une entreprise. J’ai l’impression d’être inutile et que je ne vais jamais trouver de boulot. En ce moment, je finis mon M2, histoire de finir ce que j’ai commencé mais dans ma tête je suis déjà ailleurs.

    • Camille ASWC
      mars 31, 2021

      Ohlala je comprend tellement ! Il y a pas longtemps je me suis fait la réflexion que peut être le pb était aussi qu’on nous prépare a voir le même métier toute notre vie. Sauf qu’il y a des gens, dont on fait partie, qui ne sont tout simplement pas fait pour ça. Je crois que depuis que j’ai accepté que je pouvais faire un travail un an ou deux ou trois, puis en avoir marre et changer, apprendre autre chose etc et que ce n’était pas grave et bien ça va bcp mieux. Je suis quelqu’un qui se lasse vite mais qui est toujours enthousiaste pour de nouvelles choses alors je me dit autant prendre et donner tout cette enthousiasme pour quelque chose et changer ensuite. Oui c’est à contre courant, ça fait un peu peur et les gens peuvent,et juger. Mais après tout le plus important c’est d’être content de se lever tout les matins non?

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