Je pars

Posé dans un lit, je me dit qu’il est peut-être enfin temps de poser les mots auxquelles je pense si souvent en ce moment. Rien d’orignal à tout ca puisque cet article pourrait facilement être assimilé à un article « bye 2016 , bonjour 2017 ». Le calendrier fait bien les choses cette année, mais plus encore que d’habitude il a repris tout son sens. Non je ne prendrai pas de bonnes résolutions, car je ne l’ai jamais fait. Je me connais assez pour savoir que je ne les tiendrai pas. Je suis une fille dans l’inconstance.

Je ne vais pas dire que 2016 a été pourri et que enfin nous sommes en 2017 en croyant que ca changera vraiment le monde. Si on y regarde de plus près on fini la plupart du temps une année en la dépréciant et en espérant que la suivante sera meilleur. Alors je vous l’accorde cette année nous a bien trainé dans la boue.  Mais nous sommes toujours là. Nous devons vivre.

Finalement l’année 2016 c’est pour moi un tournant, l’impression que je tourne un chapitre, vraiment, et une reconnection avec moi-même. 2016 est l’année où je me suis retrouvée malgré ces épreuves. Il y a eu des échecs, une séparation, de l’épuisement, des déceptions, mais tout ça n’est rien, ca ne compte pas face au fait que grâce à tout ca j’ai fini par penser à moi.

C’est bête à dire, mais j’avais oublié de m’écouter, de chercher à me comprendre, de chercher à savoir comment je voyais ma vie, ce que je voulais en faire. J’avais oublié de prendre des risques. J’ai voulu vivre en fonction de ce que je pensais qu’on attendait de moi.

Puis tout s’est écroulé et j’ai compris qu’avant de vouloir faire le bonheur des autres je devais d’abord trouver le mien.  J’ai fini cette année célibataire après presque 5 ans d’une histoire que je n’arrive pas à qualifier de belle par la force de ses sentiments contradictoires, même si je n’ai aucune rancoeur. Il y a eu de l’amour. Et un mauvais timing. J’ai dit au-revoir à des amitiés que j’avais longtemps pensé indestructibles, remis en perspective les choses  et accepté de laisser partir des personnes que j’aime profondément, mais ne me correspondent plus. Nous faisons tous des erreurs,  une de mes principales a été de vouloir m’accrocher à tout prix a des choses qui n’existaient pas.  Encore une fois je n’ai aucune rancoeur. Tout cela m’a poussé vers la rencontre avec moi même. Ca semble peut être bizarre, mais j’ai vraiment l’impression de m’être retrouvée.  Tout cela grâce à une simple décision. Un risque que j’ai enfin accepté de prendre: celui de tout quitter et de partir. Si j’avais su que prendre cette decision me ferait autant de bien je l’aurais fait depuis bien longtemps.

Je pense qu’il est temps de vous l’annoncer officiellement même si j’en ai déjà parlé par ci par là. Je m’envole dans un mois vivre un an à San Francisco en tant que fille au Pair et vous n’imaginez pas à quel point j’ai hâte. A quel point je suis heureuse. Je n’ai pas peur. Moi la fille qui a toujours peur de tout, non je n’ai pas eu peur une seul seconde. J’ai eu l’impression de retrouver mon souffle depuis que j’ai pris cette decision que je considère être la meilleure de ma vie. Ce n’est pas une fuite. C’est simplement une nouvelle aventure, un pas vers mes rêves, mes envies de découvrir et comprendre le monde et une chance que je me donne de vivre quelque chose de différent et surtout une chance de me découvrir un peu plus. De retrouver qui je suis. De savoir ce que je veux. Car je ne sais plus. Ces dernières années n’ont été qu’un enchainement de choix fait par dépit, dans la précipitation. De choix fait pour satisfaire les autres avant de me satisfaire moi même . Je me suis menti sur ce que je voulais faire, sur qui je voulais être. Je n’ai jamais cherché à me définir, je n’ai jamais voulu me ranger dans des cases, mais je crois que j’ai besoin de trouver les grandes lignes de moi même et j’espère que le fait de partir loin, dans un endroit où tout m’est inconnu, me permettra de me retrouver face à celle que je suis et que je ne connais plus. Un espace vide de signifiant, vierge de tout histoire, pour écrire un nouveau chapitre. Je ne veux rien oublier,  je veux simplement vivre pleinement.

Je me suis rendu compte de l’importance qu’il y a dans le fait de prendre des risques. De choisir un de nos rêves et de dire, cette fois-ci c’est mon tour, je vais le faire. Je me sens tellement plus légère si vous saviez comme cette decision me renforce. Je souhaite à tout le monde de pouvoir vivre ce sentiment un jour. Celui d’être tellement sûr que l’on a fait le bon choix pour soi. De se sentir en pleine possession de soi. Rien ne pourrait m’arrêter maintenant. J’ai l’impression que chaque épreuve ne sera que cela, rien de plus qu’une épreuve. Il n’y a pas de mur infranchissable. Je peux encore me prendre des coups et ca arrivera forcément puisque c’est la vie. Mais je les accepte et je n’ai plus peur. 2016 a été l’année où j’ai cru que j’avais foiré ma vie, mais aussi celle ou j’ai finalement réalisé que l’âge n’était qu’un chiffre et que j’avais encore la vie devant moi. Il y a eu des contretemps à mes projets, mais finalement tant que je vis il est encore temps d’oser.

J’ai fini par mettre un point final non pas seulement à une année, mais a une période de ma vie. 2017 commence avec la sensation que je m’ouvre à l’inconnu. J’ai vécu ces dernières années dans l’attente du futur. Enfin le futur est maintenant. Je me sens dans le présent. Je savoure chacune des minutes qu’ils me restent dans cette vie. J’aime chaque moments, chaque personnes plus fort. J’emporterai tout avec moi, je ne veux rien oublier. Je veux seulement avancer librement. 

J’aimerais alors juste vous souhaiter de vivre pleinement. Acceptez les épreuves, acceptez les coups durs, surtout acceptez la vie et prenez des risques pour vos rêves.  Pour être bien avec le monde il faut d’abord être bien avec soi même. Vouloir trouver son bonheur n’est pas égoïste car c’est le chemin vers un monde meilleur. Nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons pas. La vie ne doit pas être un sacrifice de soi, elle doit être un partage. Une communion avec tout ce qui nous entoure. Pour cela nous devons avant tout avoir ce que nous voulons partager.